Metaverse (ou tu vas prendre froid)
Il y a quelques semaines, quand on a fait une réunion éditoriale pour définir les sujets de la prochaine newsletter (celle-çi), j’ai proposé de donner mon avis sur LA big news du digital de ces dernières heures : Le METAVERSE de Facebook… m’enfin, de Meta, pardon.
Cette idée, je l’ai eu en regardant la vidéo de Dr Nozman à ce sujet. Un contenu où, en 9 minutes, Germain nous présente le truc, ses références et son avis. Ça m’a plu, je me suis dit que je pouvais bien écrire quelques lignes, comme lui, et que je pourrais peut-être même lui piquer son plan.
Erreur !
Le temps de m’y mettre, j’ai vu chaque jour, les journaux (Les Echos, La Tribune, Marseille News, Libération), les magazines tech (data news, l’informaticien), les magazines grand public (Huffington Post, News24), les blogueurs, les youtubers, les tiktokers, les politiques, les spécialistes en tout genre et même les coachs Linkedin écrire à ce sujet.
Des explications, il y en a beaucoup et il en faut car les termes ne sont pas toujours intuitifs (NFT, Oculus VR, gants haptiques… ). Le metaverse c’est un projet qui concentre toutes les technos qu’on ne maîtrise pas encore et du coup, pour le commun des mortels, c’est soit imbitable, soit hyper sexy !
Tout et son contraire
Outre les explications, chaque journaliste/rédacteur y va de ses références, que j’imagine (avec un peu de bon sens) être celles de son audience également. Puisque c’est nouveau et que personne n’y comprend rien, on se projette dans l’avenir en faisant référence au passé. Et là, il y a deux catégories. Les types « in », qui vont parler de Second Life, de Ready Player One, de Fortnite ou Minecraft et les boomers cultivés ou les geeks qui vont présenter des références que Kilian, le jeune GenZ découvre en lisant l’article (Snow Crash, Le Neuromancien, Tron, Demolition Man… ) Quoi qu’il en soit, le sujet semble exciter plusieurs générations.
Pile !
D’un côté, je trouve stimulant de vivre cette révolution digitale. A l’échelle humaine, ça évolue à une vitesse folle. Vous souvenez-vous du rachat d’Oculus VR par Facebook ? C’était en 2014, déjà. Avaient-ils en tête le projet de Metaverse ? Probablement.
Comme pour Internet à ses débuts, le grand public n’y comprend rien et n’en a pas encore besoin.. C’est grâce aux travaux de recherche d’une multitude de spécialistes et aux investissements des entreprises que le Metaverse deviendra réalité.
Face !
D’un autre côté, le potentiel dystopique du sujet me fait froid dans le dos. Quelques risques que je me suis prêté à imaginer : une e-vie où les GAFAM remplacent les Etats, une consommation d’énergie colossale pour un service de cette envergure quand on sait que Netflix bouffe déjà 15% de la bande passante, un risque d’altération de la santé mentale des humains dont le corps a évolué moins vite que ses technologies et usages… Mais plutôt qu’un avis, ça génère chez moi quelques questions, peut-être même un intérêt naissant pour le sujet : Combien y aura t’il de Metaverses ? Dois-je investir dès maintenant dans les NFT ? Mon e-existence peut-elle me rendre immortel ?
Bref 😉
Quoi qu’il en soit, le Metaverse ça n’est pas Facebook, c’est un avenir d’expériences numériques dans lesquelles les entreprises investissent. Aussi ahurissant que d’essayer de visualiser l’infini, imaginer le Metaverse c’est plonger dans les abysses d’un monde virtuel qui devient de plus en plus réel.