La stratégie en communication…

ou comment se poser LA bonne question…

Sur votre mobile, groupe de discussion : vous et votre tribu (potes/famille/les deux) « Bon, on fait quoi pour les prochaines vacances ? » Chacun y va de son commentaire et de ses exigences. Entre Sarah qui a peur de l’avion, Marie qui doit faire garder son chien et Enzo qui est toujours à 1 euro près…  3 jours et 240 messages plus tard : aucune décision, aucune destination. Retour à la question 1 de la conversation.


La scène a comme un air de déjà vu ? On avoue, on serait curieux d’avoir vos tips pour redresser ce genre de situation.

 

Mais les vacances, vous allez nous dire, elles sont derrière nous. Alors en cette rentrée, on parle de quoi ? On parle stratégie de communication. Ouuuh le vilain mot ! En tout cas, s’il n’est pas si vilain, on a quand même remarqué qu’il était souvent mal compris, mal utilisé, voire carrément flou. Et comme disait l’écrivain Frédéric Dard…

« Tout objectif flou conduit obligatoirement à une connerie très précise. »

Ouch ! Ça fait mal. Mais quand ça fait mal, ça aide à revenir aux basiques. Et les basiques c’est toujours efficace pour comprendre les choses complexes.
Donc si on voulait définir la stratégie de communication de manière simple, claire, directe, on dirait qu’elle doit répondre à une question et une seule : où veut-on aller ?
Ensuite, on pourra s’attacher à comment y aller. Dit comme ça, ça parait trivial, alors pourquoi autant de stress, de loupés et d’incompréhensions autour de cette fameuse stratégie ? 


Dans la vraie vie, au quotidien tangible et terre à terre, tout ce qui est conceptuel apparaît comme lointain, nébuleux. La tendance, ces dernières années, c’est de rendre tous ces concepts flous plus accessibles, croit-on, à l’aide d’outils et de méthodes bien carrées pour tout quantifier.
On peut le comprendre : se lancer dans des réflexions très larges à partir d’une page blanche c’est angoissant. Et parmi les angoisses générées, il y a celle du temps que ça va prendre avant d’atterrir sur un résultat. Alors qu’outils et méthodes ça rassure et ça paraît concret face à cette stratégie un peu « intello » dont la valeur est difficile à percevoir. Encore plus difficile donc d’accepter de mettre du budget dedans…

Ce qu’il faut comprendre c’est l’utilité d’investir dans la réflexion avant d’investir dans l’action.

Où veut-on aller ? À la campagne pour se mettre au vert après une année chargée. Comment veut-on y aller ? En train parce que la répartition des conducteurs sera compliquée. Comment on réadapte si besoin ? Sur place, il faut pouvoir louer une voiture si on a besoin de bouger et que la maison ait une dépendance si certains veulent vivre à un autre rythme.
Alléluia ! Les recherches de location et les actions à mener vont être beaucoup plus simples, moins stressantes et plus facilement quantifiables.

Laissons nos vacanciers souffler pour s’intéresser à une start up en fort développement ou à une marque qui a besoin de se renouveler. Ça donnerait quoi ? À coup sûr, ça nous parlerait de stratégie de marque (encore une stratégie 😱) et de vision… Déso, après les basiques il va falloir rentrer un peu plus dans le dur : quel est l’objectif de la marque ? Comment veut-elle entrer en connexion avec son public ? Que veut-elle apporter comme valeur face à ses concurrents ? Sans répondre à tout ça, difficile de définir l’endroit où l’on veut atterrir. Encore moins par quels moyens aller dans une destination dont on n’a aucune idée ! Du coup, si vous arrivez dans une agence pour lui demander de construire votre stratégie de com’ alors que vous ne savez pas où vous voulez aller, ni quelle est votre promesse de marque, vous aurez compris que ça va être bancal.

 

L’agence risque d’utiliser des méthodes standardisées comme faire un état des lieux et vous proposer d’appliquer les bonnes pratiques de communications sur les réseaux. Mais ça ne vous garantit pas d’arriver au bon endroit. Encore moins de savoir si vous y êtes puisque vous ne le connaissez pas cet endroit (vous aussi vous avez le tournis, là ?). 

La stratégie c’est une vision macro qui va permettre de décider et de mettre en place les actions micro

Inutile que Sarah aille chercher un traitement contre le mal de l’air alors que la destination n’est pas encore connue et que le voyage se fera peut-être en train.

Cette vision macro doit donc démarrer avec la stratégie de marque, qui répond aux questions « Qui sommes-nous ? Quelles sont nos valeurs ? » Ensuite arrivera la stratégie de communication « Où voulons nous aller ? Comment ? » Ne pas réfléchir dans cet ordre c’est mener des actions à l’aveugle, ne tirer aucun enseignement… et possiblement perdre beaucoup de temps et d’argent.

Quand viendra le temps des actions, alors les outils et le chiffrage auront toute leur raison d’être. Mais à vouloir trop se reposer sur des méthodes standardisées pour faire plus vite et se donner l’impression du plus palpable, on prend le risque de (re)payer tout ça bien plus tard.

Ça ressemble un peu à cet adage « celui qui pense que faire appel à un professionnel c’est trop cher, ne connaît pas le prix à payer pour avoir embauché un non professionnel ».


On vous laisse faire la transposition avec « Celui qui ne veut pas prendre le temps de la réflexion… » et si vous voulez mener cette réflexion avec un professionnel, on n’a pas besoin de vous dire qui appeler 😜

u003ch4u003eu003cspan style=u0022font-weight: 400;u0022u003eFinalement, on se dit que ça ferait un sacré bon sujet pour le bac de philo. On dit ça, on dit rien… 😉u003c/spanu003eu003c/h4u003ernu0026nbsp;

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