Hate is for losers
On a testé pour vous Polemix, le nouveau réseau social vertueux où débattre avec respect.
De prime abord, la vidéo ressemble à un TikTok.
Mais en bas de l’écran, se trouvent deux CTA*. Le premier indique « Je respecte mais je ne suis pas d’accord ». Le second « Vous m’avez convaincu ». En haut, une question, écrite en blanc, le sujet du débat : Trump va-t’il manquer à l’Amérique ?
« Hell no !« , balance Judith, psychologue. Elle présente son argument.
Au swipe, on découvre Brian, fondateur de la Oxford Political Review, qui apparaît pour exprimer un point de vue opposé.
« la liberté d’expression chez les jeunes »
Bienvenue sur Polemix, une nouvelle application 100% en langue anglaise, qui vise à promouvoir la liberté d’expression chez les jeunes. A l’heure où les grands réseaux sociaux luttent contre la désinformation, les fondateurs de Polemix pensent avoir trouvé THE solution : un libre échange d’idées avec un droit à contribuer ultra-sélectif (on ne s’est pas gênés pour demander un accès).
Jusqu’à présent, l’application sert surtout d’expérience autour du débat en ligne, notamment quant aux précautions à prendre pour donner vie à un idéal aussi noble.
Hate is for losers…
est le slogan de Polemix. C’est cette considération vertueuse qui nous a donné envie, à l’atelier, de tester l’app.
Notre première impression : c’est quali mais frustrant. On est assez vite limités à ne regarder que les vidéos existantes sans pouvoir donner notre avis (en votant ou via une réponse argumentée en vidéo).
On a appris que les contributeurs actuels ont été sélectionnés pour faire partie d’un groupe appelé les « Leaders ». 40 jeunes, futures élites issues des plus grandes universités anglosaxones (Oxford, Yale, Cambridge, LSE…), ont été chargés de créer la communauté de l’application en conduisant son dialogue de départ.
Ian Sielecki, le Big Boss de Polemix pense que les médias sociaux pourraient “s’inspirer de la scène des débats universitaires” et considère sa création comme un outil “permettant de lutter contre les chambres d’écho en ligne (tendance globale des algorithmes à ne proposer que des contenus avec lesquels on est d’accord)”.
Sa cible principale : les jeunes passionnés. Selon Ismaël Emelien, ancien conseiller d’Emmanuel Macron et cofondateur de Polemix, “Les gens ne peuvent tout simplement plus écouter l’autre partie« , « C’est la première chose que nous devons régler dans la vie réelle et la façon de le faire est de cibler les jeunes. »
“construire une plateforme où les trolls ne gagnent pas”
Pour ce réseau “nouvelle génération”, le défi consiste à réussir là où YouTube et Twitch ont le plus souvent échoué : “construire une plateforme où les trolls ne gagnent pas”.
Next step pour Polemix : accepter les “quelques milliers » de demandes en attente (pour voter et contribuer) et voir si la plateforme s’en sort une fois les rênes desserrées. Pas de date annoncée.
Nicolas Rambaud
sources : Les echos ı L’adn ı Meaww